Week-end de 3 jours à Phú Quốc - Jour 1

Salut à tous, bienvenue dans ce nouvel article de mon blog !

Au programme aujourd'hui, du tourisme, du vrai, du lourd, avec des plages, du soleil et des bons repas. La vie rêvée sur une île tropicale en somme, voilà ce que je vous propose.

Un album Facebook est dispo pour l'occasion: Phú Quốc, l'île d'émeraude

Comme je parle beaucoup aujourd'hui, je vais devoir diviser cet article en trois, un par jour. Et oui je vous donne plein de lecture pour occuper vos heures perdues !

Introduction

J'ai eu l'occasion de partir pour un petit week-end de 3 jours à Phú Quốc, la plus grosse île du Vietnam, située à l'extrême sud-ouest du pays. L'île est promise à un brillant avenir touristique, fait de villas et luxueux hôtels, de bétonnage et bitumage à outrance, d'urbanisation galopante et que sais-je encore. Bientôt, une véritable marée humaine de touristes viendra se dégourdir les pattes sur tout ce béton fraîchement coulé, se prélasser sur des plages de moins en moins vierges, et nager dans des eaux de plus en plus encombrées de détritus divers et variés.

Mais stop, n'en disons pas plus ! Pour l'heure, l'île de Phú Quốc se prépare à ce réjouissant futur, mais l'invasion n'a pas vraiment commencée.

Je suis donc parti 3 jours par là-bas. C'est Vinh, un pote d'ici, qui m'a proposé ce petit séjour, organisé par ses anciens collègues de boulot, son équipe R&D de chez Unilever. Au total, une équipe de 8 Vietnamiens donc, et moi. Je me suis laissé porter par le flot, les petits gars étant très organisés, ils avaient tout planifié et réservé à l'avance. J'ai juste eu à les retrouver à l'aéroport jeudi soir dans les temps, à penser à prendre mon maillot de bain, mes lunettes de soleil et ma crème solaire. Et c'est parti pour un week-end à la Viet !

Première nuit de sommeil, petit abus de clim quand même, on a eu un peu froid tout la nuit car personne n'a eu le courage de se relever pour attraper la télécommande :) Mais sinon, bien dormi. On était 3 par chambre avec 2 lits doubles. J'ai eu un lit pour moi tout seul, et les deux collègues partagaient l'autre lit, vu qu'ils se connaissent un peu mieux qu'ils ne me connaissent moi, pas vrai ? Ça ferait bizarre sinon.

On était dans un motel basique, simple mais propre. Les petits gars m'ont dit, on préfère économiser sur l'hôtel, comme ça on pourra mettre plus dans les restaurants. J'ai tout de suite compris qu'on était sur la même longueur d'onde !

unilever dream team
"The Unilever Dream Team" - De gauche à droite: Phúc, Sơn (La Montagne), Hiếu, Vinh, Thanh (en haut), Thi (en bas), Thái, Thế.

Visiter un décor, une attraction typiquement asiatique

Mais trêve de bavardage ! Pour le premier jour, on a d'abord été visiter un espèce de parc, un truc typiquement asiat, sans aucun intérêt à mes yeux. Imaginez un décor complètement artificiel, un petit cours d'eau bétonné (et vide car c'est la saison sèche), des animaux en plastiques tout du long, des massifs et bosquets, bref, un genre de grand jardin, mais assez faux et kitch quand même. L'intérêt ? Prendre des photos, c'est tout. Il n'y a rien d'autre à faire là dedans.

Et oui, car les Asiatiques adorent se prendre en photo dans tous les décors possibles et imaginables. C'est des accros du smartphone, et on a bien passé une heure à ne faire que ça. On marche 10 mètres, tout le monde s'arrête et ça fait des photos dans tous les sens. Photos de groupe, photos solos, photos selfy, photos des autres qui posent, photos des autres qui prennent des photos des autres. Rien ne leur fait peur ! C'est publié en temps réel sur Facebook, et 5 minutes après leurs collègues, qui sont au boulot (on était Vendredi) commentent, tout le monde rigole, et ça chat comme pas possible sur les smartphones. Et ça continue comme ça pendant une heure. Mon Dieu quelle horreur !! Moi qui n'ait même pas de smartphone, c'est pas du tout mon truc tout ça !

Mais chacun trouve son bonheur à sa porte comme on dit :) Et pendant ce temps, j'ai réussi à repérer des petits lézards sympas ici et là, et peut-être même que ce sont des caméléons, à ce qu'il se dit. J'ai aussi pu observer des petits chiots, qui sont d'une race native de l'île de Phú Quốc. Ce sont des genres de labrador, un peu plus petits, qui ont la particularité d'avoir un ligne de poils à contresens au milieu du dos. Pour les passionnés des animaux comme moi, je vous conseille de lire un bon article à ce sujet, par exemple: Le chien à crête dorsale de Phu Quôc sur le site de National Geographic (il y a deux pages, pensez à lire jusqu'au bout :).

lizard
Serait-ce un bébé caméléon ?

Une collation bien méritée

Après cette visite somme toute amusante car complètement incongrue pour moi, nous reprenons les scooters, direction Hàm Ninh, petit village de pêcheurs situé à l'est de l'île. Le port n'est rien de plus qu'une longue plage, et une très très longue jetée bétonnée, longue de presque 400 mètres. Elle permet aux plus gros bateaux de décharger le produit de la pêche, au large, là ou il y a assez de fond. Après moult photos, on parvient quand même à marcher jusqu'au bout de la jetée. Le soleil est au pic, il fait chaud comme dans un four. Crème solaire de rigueur.

Ham Ninh Pier
Au bout du ponton de Hàm Ninh. Le soleil n'est pas là pour plaisanter.

Les bateaux de pêches sont de petites embarcations en bois, très rustiques. Ils ne doivent pas s'aventurer bien loin en mer ces bateaux là. Il me semble d'ailleurs que ce soit un problème, d'après ce dont j'ai vaguement entendu parler. Car les chinois, équipés de gros navires de pêche ultramodernes, pillent la mer autant qu'ils le peuvent au large, au mépris des lois sur les eaux territoriales. Donc certainement qu'avec le temps, il n'y aura plus grand chose à pêcher sur les côtes.

Sailor
Un petit bateau de pêche vient s'amarrer au ponton.

Mais passons, là n'est pas le sujet. Peut-être que je vous reparlerai de tout ça plus tard, si je me sens pris d'une inspiration journalistique. Nous avons donc marché sur cette jetée, et puis nous en sommes revenus, assez logiquement, comme toute personne qui s'engage sur un ponton mais n'embarque pas sur un bateau. Mais c'est là que ça devient intéressant, et que je suis bien content d'être au Vietnam avec des Vietnamiens. Car les petits gars connaissent les plaisirs de la vie ici, ils savent y faire.

Et voilà comment ça se passe. Tout le long de la jetée, il y a des vendeurs de crustacés, qui sont assis là, sur leurs sempiternels petits tabourets en plastique. Tous les crustacés sont vivants, dans des nasses, dans l'eau de mer, dans l'attente d'un sort meilleur. Donc, on papote un peu avec les types, ils nous remontent les nasses, on choisit les plus beaux crustacés, on négocie le prix, et on repart avec des sacs de coquillages, crabes et autres bestioles diverses et variées. Ensuite, on se rend direct sur le restaurant qui fait face à la plage, on leur confie la marchandise, et on s'attable confortablement. On commande à boire, ainsi que le reste du repas: riz, salade, légumes et que sais-je encore.

Et quelques minutes plus tard, on commence à voir revenir nos précieux crustacés, cuisinés comme il se doit. Autant vous dire que c'est le régal. C'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de manger des fruits de mer aussi frais. Et c'est là qu'on est content d'être au Vietnam. Manger c'est un peu comme une religion ici, et ça fait plaisir, on s'y retrouve. D'un coup on a un vrai terrain d'entente entre France et Vietnam, la satisfaction partagée d'être autour d'une bonne table, qui se passe de commentaires.

seafood feast
À table !!
crabs
Crabes à volonté :)

Pour vous donner une idée, lorsque j'ai retrouvé cette fine équipe à l'aéroport la veille, pour rejoindre l'île de Phú Quốc, ils avaient acheté des sandwichs pour tout le monde. Lorsqu'on a passé le "check-in" est qu'on s'est assis pour attendre l'avion, il y a eu distribution de sandwich. Et là, Vinh m'a dit "D'abord on mange, ensuite on fait les présentations". J'ai trouvé ça génial ! Je vous le dit, ici les gens adorent manger.

Enfin bref, je m'égare. Revenons sur le bord de plage de Hàm Ninh, sur l'île de Phú Quốc. On s'est donc fait une plâtrée de fruits de mer dans les règles de l'art, la première d'une longue série durant ces 3 jours :) Tout est très bon, surtout le crabe, je crois que je n'en avait pas mangé depuis des années. Les gars ont trouvé ça bizarre quand je leur ai dit ça, pour eux les fruits de mer c'est un classique, tout le monde adore, c'est pas cher. Et la mer n'est jamais loin au Vietnam, regardez une carte si vous ne me croyez pas. Donc les produits de la mer sont accessibles en abondance, quasiment partout, et tout est très frais. Les petits veinards doivent s'en régaler tous les week-ends...

Une plage de carte postale pour une digestion heureuse :)

Passé ce bon repas qui a mis tout le monde d'accord, il était temps de reprendre les scoots, et d'aller lézarder sur une plage paradisiaque, à l'ombre des cocotiers. J'ai nommé Sao Beach, sur une petite échappée de terre au sud-est de l'île.

Sao Beach
Et oui, ca existe pour de vrai des endroits comme ca :)

Là-bas, c'est la carte postale incarnée. Le bruit en plus, car les Viets, et probablement les Asiats en général, n'ont pas le même respect du silence que nous. Souvent sur la plage, il y a un mec avec des grosses enceintes qui balance une musique horrible, kitch, typiquement asiatique. Et la paradisiaque plage de Sao Beach n'échappe pas à la règle, cependant la musique n'était pas trop forte, et on a pu facilement s'en écarter pour se trouver un petit spot au calme.

Le chien natif de Phú Quốc dont je vous ai parlé plus haut, en version bébé. On voit vaguement sur son dos la zone à rebrousse poil, c'est-à-dire que le pelage est orienté vers l'avant le long de cette crête.

Le reste se passe de commentaires. Sieste sur le transat à l'ombre des cocotiers, baignades dans une eau turquoise encore plus chaude que l'air, et étonnamment propre qui plus est. Les collègues ont continué les sessions photos comme jamais, moi je me suis échappé pour nager un petit peu et profiter de ce petit coin de paradis comme il se doit.

On s'est autorisé une petite collation sur les coups de 17 heures, pour ne pas risquer une hypoglycémie (il faut rester prudent en toute circonstance). Une "sweet soup", Chè en viet, "soupe sucrée" en français. C'est quelque chose de typiquement vietnamien, on en trouve un peu partout le soir à Saïgon. Il existe plein de soupes sucrées différentes, aux fruits, aux haricots (oui oui, et c'est très bon le haricot sucré) et encore d'autres trucs gélatineux bizarres.

Ici, il s'agissait d'une sweet soup au tofu, un tofu très léger et onctueux comme un flan, ayant le même goût qu'un lait de soja. Ce qui ne surprend guère, sachant que le tofu est fait à partir de soja. Servi tiède dans un bol, avec un sirop et du gingembre confit, aïe aïe aïe... C'est pas des goûts qu'on trouve tous les jours sous nos latitudes françaises, ça je peux vous le garantir. Ça doit pourtant être si simple à préparer :)

Sweet soup tofu ginger
Ni plus ni moins qu'un flan de soja, avec du gingembre et du sirop. Et une dose de sucre, une !

Et voilà pour cette première journée, la suite très bientôt !